| Rocher Percé:  Jadis rattaché au Mont-Joli, ce rocher de 5 millions de tonnes, long de 475 mètres et d'une hauteur de 88 mètres, est vieux de 375 millions d'années. Il perd jusqu'à 300 tonnes de son calcaire chaque année et ainsi, le chemin y menant à marée basse, se trouve jonché de fragments de cette roche fossilisée.
Percé, doit son nom à ce fameux rocher, qui a fasciné maintes gens, mais l'histoire de son évolution géomorphologique présente quelques lacunes quant au nombre d'arches qu'il a connues, entre les 16e et 19e siècles.
Dans son journal de juillet 1534, Jacques Cartier mentionne une halte à Percé, qu'il désigne du nom de ''Cap-de-Pratto''. Or, cette appellation, déja existante, serait due au Capitaine John Rut qui, en 1527, le nomma ainsi en l'honneur d'un chanoine italien, Albert-de-Pratto, à son bord, lors d'une expédition à Terre-Neuve. Curieusement, Cartier, en 1534, n'évoque d'aucune façon la présence d'un trou ou de trous au ''Cap-de-Pratto'' et c'est peut-être qu'alors, le rocher était rattaché au Mont-Joli. Cependant 70 ans plus tard, en 1603, Samuel de Champlain note dans son journal à propos du rocher : ''On vint à l'Isle Percée, qui est comme un rocher fort haut, eslevé des deux costez, où il y a un trou par où les chaloupes et les bateaux peuvent passer de haute mer''.
Vers 1675, le Père LeClercq, relate dans ses écrits des trois ou quatre arches de l'Isle Percée.
Au 19e siècle, il eut bel et bien deux arches puisque l'obélisque actuelle résulte de l'effrondement de sa seconde arche, survenu le 17 juin 1845.
Voir le Rocher Percé, à la marée basse |
